La station de mesure de Shangdianzi en Chine fait
partie du réseau de mesure mondial «Global Atmosphere
Watch», et fournit des données pour le projet de
recherche européen SOGE-A («System for Observation of
Halogenated Greenhouse Gases in Europe and
Asia»).
La pollution atmosphérique est un problème global
qui ne s’arrête pas aux frontières nationales et
que seule une coopération internationale permettra de
résoudre. L’Empa accorde depuis longtemps
déjà une grande importance au transfert de savoir et
de technologie dans le domaine de la technique de
l’environnement. A la mi-janvier, une équipe du
laboratoire Polluants atmosphériques/Technique de
l’environnement dirigée par leur directrice Brigitte
Buchmann s’est rendue en Chine à Shangdianzi, à
100 kilomètres au nord de Beijing, où est
installé depuis le mois d’octobre 2006 un premier
appareil de l’Empa. Cet appareil permet la mesure des gaz
à effet de serre tels que les HCF et leurs produits de
réaction et de dégradation ainsi que le gaz à
effet de serre le plus puissant qu’est l’hexafluorure de
soufre. Ce chromatographe en phase gazeuse, conçu
spécialement pour répondre aux besoins de la Chine,
réalise les premières mesures en continu des HCF
effectuées en Chine. Les HCF sont entre autre responsables
de la destruction de la couche d’ozone stratosphérique
– conduisant à ce que l’on appelle
communément le «trou d’ozone». C’est
d’ailleurs la raison pour laquelle leur utilisation est
aujourd’hui interdite dans les pays signataires du Protocole
de Montréal adopté en 1987 par la communauté
internationale pour la protection de la couche d’ozone.
En Chine: Plus d’émissions de HCF d’ici
2010
La Chine a signé le Protocole de Montréal en
1991 et s’est engagée à cesser la production et
l’utilisation de substances nuisibles à la couche
d’ozone d’ici 2010. Les appareils de mesure et le savoir
faire technique de l’Empa aident les autorités
environnementales et les instituts de recherche chinois à
détecter quels sont les gaz à effet de serre produits
et libérés dans l’air en Chine. De plus, ces
mesures doivent servir à documenter l’abandon de leur
production et de leur utilisation. L’Empa est un partenaire
idéal pour les chercheurs et les autorités chinoises;
cela d’une part parce que les chercheurs réunis autour
de Brigitte Buchmann disposent d’une large expérience
issue de l’exploitation du Réseau national
d'observation des polluants atmosphériques (NABEL) qui
compte 16 stations de mesure et que d’autre part Buchmann et
ses collègues entretiennent d’excellentes relations
internationales entre autres au travers de leur contribution
au réseau de mesure mondial «Global Atmosphere
Watch» (GAW) de l’Organisation
météorologique mondiale. C’est aussi sous leur
direction qu’est placé le projet de recherche SOGE-A
(«System for Observation of Halogenated Greenhouse Gases in
Europe and Asia»). Ce projet financé par le 6e
Programme cadre de l’UE est consacré à
l’observation des gaz en traces destructeurs de la couche
d’ozone et aux gaz à effet de serre tels que les HFC et
l’hexafluorure de soufre- entre autre aussi en Chine.
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