« The Place where Innovation starts » – pour répondre à la devise de l'Empa, une infrastructure moderne et un environnement productif sont une condition sine qua non. Le développement du campus de Dübendorf était important pour rester à la pointe de la recherche. Le nouveau campus de recherche de l'Empa et de l'Eawag, appelé « co-operate », décrit cette évolution ; il est désormais provisoirement achevé avec l'ouverture en juillet 2024.

Un nouveau bâtiment de laboratoires ultramoderne ainsi qu'un bâtiment multifonctionnel et un parking ont vu le jour. Le bâtiment de laboratoire existant, qui date du début des années 1960, peut désormais être rénové étape par étape, ce qui permet d'éviter de grandes interruptions dans les « activités quotidiennes ». Le nouveau bâtiment de laboratoire abrite environ 30 nouveaux laboratoires et autant de bureaux dans un bâtiment compact répondant à des exigences élevées en matière de dynamique de construction. Le volume du bâtiment, y compris les surfaces multifonctionnelles au rez-de-chaussée, s'élève à près de 40'000 mètres cubes.

Juste à l'entrée du campus se trouve le nouveau parking avec plus de 260 places de stationnement pour les collaborateurs et les invités. Cela permet de réduire considérablement le trafic automobile sur l'ensemble du site, ce qui favorise le « sentiment de campus ». Le parking abrite également la flotte de véhicules de l'Empa et de l'Eawag. Juste derrière se trouve le bâtiment multifonctionnel, qui offre environ 1 000 mètres carrés de bureaux. Au rez-de-chaussée se trouve le bistrot « Flair » avec une loggia tournée vers la place du campus. Le volume du bâtiment multifonctionnel et du parking s'élève à près de 60'000 mètres cubes. Tous les nouveaux bâtiments sont certifiés Minergie-P-Eco.

Afin de rendre le campus de recherche quasiment exempt de voitures, les places de parking réparties sur l'ensemble du site ont été progressivement supprimées et transférées dans le nouveau parking. Bien entendu, les visiteurs peuvent également s'y garer. Au total, plus de 100 places de parking supplémentaires sont désormais disponibles par rapport à l'ancien système.

L'ensemble du campus a en outre été davantage végétalisé, par exemple par une « ceinture verte » qui relie les deux instituts de recherche Empa et Eawag comme un ruban vert. Le campus de recherche est ainsi plus accueillant et plus sûr, notamment pour les piétons. Autour du NEST, une place de campus offre désormais aux collaborateurs et aux visiteurs un lieu de séjour attrayant en plein air.

Des développements et des innovations issus des laboratoires de l'Empa ont également été inclus dans le nouveau campus, notamment dans le domaine de l'énergie et des bâtiments. Désormais, la recherche ne se fait donc pas seulement dans les nouveaux bâtiments, mais aussi sur et avec eux. Par exemple, un champ de 144 sondes géothermiques, qui s'enfoncent jusqu'à 100 mètres de profondeur, emmagasine le surplus de chaleur des bâtiments. En hiver, cette chaleur est à nouveau extraite de la terre et remontée par une pompe à chaleur afin d'être utilisée pour le chauffage.

Mais ce n'est pas tout : au lieu d'un champ de sondes géothermiques « conventionnel » à basse température, un nouveau type d'accumulateur expérimental à haute température a été construit. En été, la chaleur résiduelle des appareils frigorifiques est transférée dans le sol via les sondes géothermiques. L'accumulateur géothermique saisonnier est ainsi « chargé ». En hiver, l'énergie est à nouveau extraite du sol pour le chauffage ; l'accumulateur géothermique saisonnier est « déchargé ». Ce cycle saisonnier se répète ensuite à plusieurs reprises. Dans le cadre d'un projet de recherche, cette innovation sera étudiée en détail au cours des prochaines années afin de savoir comment elle influencera l'approvisionnement en énergie du campus, son fonctionnement et la sécurité de l'approvisionnement.

L'Eawag étudie en outre l'impact de l'utilisation des accumulateurs de chaleur à haute température des sondes géothermiques sur le sol environnant, la nappe phréatique et les micro-organismes qui y vivent. La Suisse dispose déjà aujourd'hui de la plus grande densité de sondes géothermiques de toute l'Europe, c'est pourquoi le projet suscite un vif intérêt de la part de la Confédération et des cantons. De plus, grâce à des toilettes séparatrices spéciales, l'urine est collectée dans le nouveau bâtiment de laboratoire et acheminée vers le « Water Hub » de l'Eawag au NEST. Dans ce laboratoire, elle est transformée en engrais pour les plantes.